Panorama de la presse écrite francophone au Cameroun

Table des matières
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    Au Cameroun, la presse écrite couvre tous les secteurs d’activités.

    De la politique à la culture en passant par l’économie et la technologie, tous les secteurs sont passés au peigne fin.

    Dans le présent article, nous vous présentons les principaux journaux qui animent la vie médiatique camerounaise.

    1. Les journaux politiques

    La presse écrite au Cameroun se compose de journaux, publics ou privés, qui décryptent notamment l’actualité politique.

    Cameroon Tribune

    Créé par le gouvernement camerounais le 1er juillet 1974, tout premier né de la presse écrite au Cameroun, surnommé «la voix d’Etoudi» en référence au palais présidentiel situé à Etoudi, Cameroon Tribune est le journal public du pays.

    Canal par excellence de l’administration publique pour publier les informations en provenance de la présidence de république et du gouvernement, il a la primeur de l’information sur tout ce qui concerne les décisions gouvernementales.

    Lors de sa création en 1974, il était édité en deux versions : française et anglaise, les deux langues officielles du pays.

    Depuis 1980, le journal a changé de configuration et devient bilingue (anglais/français).

    Édité par la société de presse et d’édition du Cameroun ( SOPECAM), ce quotidien est non seulement le seul journal tabloïd camerounais bilingue au Cameroun, mais aussi le seul dont la distribution s’étend à toutes les régions du pays.

    Cameroon Tribune est le journal le plus connu et le plus vendu au Cameroun. Les fonctionnaires constituent l’audience majeure de ce journal.

    Cependant, à cause de sa politique éditoriale centrée sur l’administration publique, le public le considère comme un moyen de propagande du régime en place, souvent accusé de ne pas publier des informations qui pourraient ternir l’image de ce dernier.

    Cameroon Tribune se compose de plusieurs rubriques telles que:

    • Sport
    • Culture
    • High-tech
    • Société
    • etc.

    Le quotidien aborde tous les sujets relatifs à l’actualité camerounaise. Cependant, la politique constitue sa base éditoriale.

    Le Messager

    L’année 1979 marque la naissance de la presse écrite privée au Cameroun, avec la création du journal Le Messager.

    Fondé par le regretté Puis Njawé le 17 novembre 1979, Free Media Group s’occupe de son édition.

    D’abord tri-hebdomadaire, puis bi-hebdomadaire et maintenant quotidien, le journal détient le palmarès des ventes dans le domaine de la presse écrite privée au Cameroun. Il totalise environ 10000 exemplaires vendus par jour.

    À cause de sa critique parfois acerbe du régime en place et la révélation de plusieurs informations classées « secrets d’Etat », le journal a été censuré à plusieurs reprises. Ses journalistes ont été incarcérés et maltraités plusieurs fois.

    Le Messager ne fait pas de cadeaux au gouvernement. Référence en termes d’informations sur le plan politique au Cameroun, ses journalistes critiquent et démentent très souvent les informations officielles. Au cœur de l’action journalistique, le journal a très souvent eu des hautes personnalités de la République en ligne de mire.

    Comme la plupart des quotidiens, le Messager aborde tous les sujets d’actualité. Toutefois, la thématique dominante reste la vie politique du pays.

    Mutations

    Édité par South Média Corporation, Mutations fut créé le 1er juillet 1996 par Protais Ayangma et le professeur Maurice Kamto. L’ histoire de ce quotidien esr très particulière.

    En 2001, le marché comptait deux versions différentes de ce journal sur le marché, suite à la mésentente entre le directeur du journal Xavier Messe et le rédacteur en chef Georges Alain Beyomo.

    Mutations est un journal privé très actif dans le domaine politique au Cameroun. À cause de ses analyses et critiques rarement aimables à l’égard du régime en place, le journal fait régulièrement l’objet de censures gouvernementales.

    Avec environ 8000 exemplaires commercialisés tous les jours, le journal relaie également :

    • des faits d’actualité
    • des chroniques
    • des reportages
    • des revues de presse.

    Le journal offre à son lectorat des informations toutes fraîches et parfois classées «secrètes» par le gouvernement.

    Mutations demeure une valeur sûre de la presse écrite camerounaise.

    Le Popoli

    Unique en son genre, le Popoli se positionne comme le seul journal satirique camerounais.

    En 2003, Paul Louis Nyemb Ntongué, journaliste caricaturiste au journal Le Messager, milite et obtient la permission de sa hiérarchie d’éditer un cahier spécial hebdomadaire: Le Messager Popoli.

    Avec pour devise « Rira bien qui Rira le premier », il revêtait la forme d’une BD et présentait sous forme de caricatures les personnalités politiques et publiques.

    Dès les premières parutions, le lectorat camerounais était conquis. Plus de 10000 exemplaires vendus à chaque parution, tant les caricatures semblaient drôles et audacieuses.

    En effet, Nyemb Ntongué alias Nyemb Popoli ne va pas hésiter à caricaturer les hauts dignitaires de la République jusqu’à au président de république. Tous étaient visés par ces représentations satiriques et critiques..

    Cette audace attire très vite le courroux du gouvernement qui va exercer d’énormes pressions sur Le Messager. De ce fait, ce journal arrête totalement l’édition de son cahier spécial en 2008. Mais cette action va aiguiser la détermination de Nyemb Popoli qui va aussitôt démissionner pour créer son journal avec la collaboration du journaliste Alain Christian Eyoum Ngangue. Le journal sera baptisé Popoli.

    Ainsi va débuter une nouvelle ère de ce journal. Il va devenir bi-hebdomadaire et ensuite tri-hebdomadaire. La critique envers le régime se montrera de plus en plus amère. Nyemb dénonce les pots de vin, les injustices, les mensonges, la mal gouvernance bref tout ce que le régime s’évertue à cacher. Cela lui vaut d’être brimé, torturé par les forces de l’ordre, menacé et même empoisonné.

    Aujourd’hui, le quotidien associe un peu de rédaction aux caricatures mais a maintenu son idéologie initiale. Le Popoli demeure très actif dans la presse politique.

    Tiré à près de 6000 exemplaires, Il paraît trois fois par semaine.

    La Nouvelle Expression

    Journal indépendant d’investigation et d’analyse, La Nouvelle Expression se définit comme un quotidien qui prône la liberté d’expression et la clarté politique.

    Ce journal fut créé en 1991 par Sévérin Tchounkeu. Paru le 28 février de la même année, son tout premier éditorial était intitulé « Liberté chérie » Une manière de donner le ton sur l’objectif du journal.

    Le journal La Nouvelle Expression décrypte de fond en comble toute l’actualité du pays. Centrée sur l’actualité politique du Cameroun et d’ailleurs, il n’hésite pas à critiquer si besoin. Ce qui ne plaît pas toujours au gouvernement.

    En 2013, La Nouvelle Expression se positionne comme le journal le plus vendu au Cameroun avec plus de 35 000 tirages par jour. Suite aux nombreuses pressions du gouvernement, ce tirage a grandement diminué. Cependant, le journal reste l’un des meilleurs en termes de relais de l’actualité politique camerounaise.

    Le Soir

    Recenser, analyser et fournir la bonne information aux lecteurs, telle est la mission du journal d’Armand Mbianda.

    Le soir paraît lundi, mercredi et vendredi à partir de 4h du matin.

    Créé en 2015 ce journal publie des enquêtes, des investigations et des grands reportages sur les faits marquants de l’actualité politique, économique et sociale du pays.

    Aussi, le journal publie régulièrement de grands reportages sur des personnalités politiques et publiques. On se rappelle de ceux sur John Fru Ndi du SDF et Louis Paul Motaze, l’actuel ministre camerounais des finances du Cameroun.

    Récemment, le directeur de publication du journal Le Soir a annoncé que le journal allait désormais proposer des rubriques sport et culture. Toutefois, le journal va maintenir sa ligne éditoriale actuelle.

    L'Epervier

    Inspiré de « l’opération épervier », L’Épervier relate, analyse et dénonce les faits de corruption et de mal gouvernance.

    En effet, cette expression désigne une enquête ordonnée par le chef d’Etat du Cameroun en 2008 afin d’auditer et de démasquer les pilleurs la fortune publique. La peur s’était alors installée au sein du gouvernement. Tout le monde redoutait l’assaut de l’épervier dans ses petites affaires. Plusieurs ministres et directeurs avaient d’ailleurs payé les prix de leurs détournements par de lourdes peines de prison que certains purgent encore aujourd’hui.

    Outre sa lutte acharnée contre la corruption, le journal fait également de grands reportages sur les figures emblématiques du pays. Des révélations inédites et parfois très compromettantes à leur égard ont conduit à la suspension de ce journal pour une période de 6 mois.

    Quoi qu’il en soit, L’Epervier est un journal politique camerounais qui s’efforce de voler toujours plus haut.

    Le journal officiel

    Impossible de parler des journaux politiques au Cameroun sans évoquer le Journal Officiel de la République du Cameroun.

    Bien que très peu connu de la plupart des camerounais, ce journal existe depuis 1916.

    Son contenu se constitue essentiellement des textes et décrets venants de la Présidence de la République et autres organes du gouvernement.

    Avec pour titre original Official Gazette of the Republic of Cameroon, ce journal est édité et imprimé par la Présidence de République. Il serait financé à hauteur de 500 millions de francs par mois par le budget national. Ce qui semble très surprenant au regard de la rareté de ce dernier.

    Si le Journal Officiel n’est pas disponible en ligne, une partie de son contenu se retrouve sur le site de la présidence de la République du Cameroun.

    Général Valsero

    Page Facebook officielle du rappeur camerounais Valsero, elle compte environ 278 000 d’abonnés.

    De son vrai nom Gaston Abé, il est artiste auteur, compositeur, interprète et parolier originaire du groupe éthique Ekang qu’on trouve dans le grand Sud du pays.

    En effet, Valsero marque son engagement sur le champ politique en 2002. En 2008, il engage un tournant décisif avec la sortie de sa chanson « Lettre au président ». Érigée en hymne, cette chanson fut acclamée par la jeunesse du pays qui admirait le courage de ce rappeur qui a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Cette chanson est suivie par «Répond » ensuite de « Je porte plainte » puis d’ « Autopsie » puis de la chanson « 33 ans de dictature ». Dans toutes ses chansons, le rappeur dénonce âprement toutes les manigances fallacieuses du système en place.

    En 2012, il sort le titre « J’en veux » contenu dans l’album L’appel du peuple. Dans cette chanson, l’artiste dénonce tous les responsables du chaos en Afrique, les dirigeants africains accros à leurs intérêts personnels d’abord et les européens impérialistes et financeurs de guerres ensuite.

    Après, Valsero sort « Dictature » et enfin son dernier opus appelé « Les loups sont de sortie».

    Bien qu’il n’appartienne à aucun parti politique, l’artiste apporte officiellement son soutien à la principale figure de l’opposition camerounaise Maurice Kamto président du MRC depuis 2016.

    En 2019, il est arrêté lors d’une marche organisée par ce parti. Suite aux pressions exercées par plusieurs ONG et des artistes comme Tiken Jah Fakoly sur le gouvernement, la police va finalement le relâcher après plusieurs semaines de tortures.

    Très présent sur les réseaux sociaux, Valsero s’y fait appeler « Papa ». L’artiste fait régulièrement des directs sur Facebook. Sa page est très mouvementée. Les sujets abordés sont particulièrement orientés vers la politique et précisément vers la dénonciation des bavures du régime Biya.

    2. Les Journaux économiques

    Au Cameroun, la presse économique se bat avec les moyens dont elle dispose pour subsister.

    Si les sanctions ne sont pas aussi récurrentes que dans la presse politique, l’accès à l’information et le manque de financement se posent en obstacles majeurs à l’épanouissement de cette catégorie de presse dans le pays. Contre vents et marées, les promoteurs mettent tout en œuvre pour informer au mieux leur lectorat.

    Voici un panorama des meilleurs journaux camerounais dont la ligne éditoriale se consacre à l’économie du Cameroun et même de l’Afrique.

    L'Économie

    Le journal L’Économie est l’un des rares quotidiens camerounais consacré entièrement à l’économie du pays.

    Depuis plus de 10 ans, il paraît tous les jours de la semaine sauf le samedi et le dimanche.

    Créé par Thierry Ekouty, édité par Media Group, il tire à des milliers d’exemplaires chaque jour en tabloïd et en version numérique, distribué par Messapresse et dans tous les points de vente de journaux au Cameroun.

    Journal de référence en ce qui concerne l’information économique du Cameroun, son lectorat se compose d’acteurs du secteur financier, économique et du grand public.

    L’Économie rassemble et analyse les sujets économiques nationaux et internationaux qui ont des répercussions sur le climat des affaires et la vie sociale ou politique du pays. Il analyse les pans de l’activité économique comme :

    • Les places boursières en zone CEMAC
    • Les banques
    • La loi des finances
    • L’apport du secteur agricole à l’économie camerounaise
    • Les assurances
    • Les startup
    • L’environnement des affaires au Cameroun et en Afrique.

    A cause de la rigueur dans la démarche de collecte d’informations et du professionnalisme de ses journalistes dont le rédacteur en chef Hervé Fopa, le quotidien L’Économie a su conquérir la confiance des lecteurs.

    Econews

    Après son passage au quotidien Mutations, Pascal Dibamou crée le journal Econews en 2012. Spécialisé dans l’actualité économique et financière du pays et du continent, ce quotidien analyse et diffuse les informations sur :

    • Le panier de la ménagère
    • Les bourses
    • Les marchés
    • Les banques
    • Les finances

    Encore appelé «Quotidien vert», le journal veut apporter une lecture différente de l’information économique du Cameroun.

    En outre, le journal entend répondre aux principales questions des consommateurs sur les enjeux de l’économie camerounaise.

    Disponible à Messapresse, Econews paraît de lundi à vendredi et intègre d’autres rubriques comme:

    • Le sport
    • La culture
    • La politique
    • La diaspora.

    Le financier d'Afrique

    Pionnier de la presse économique au Cameroun, Le Financier d’Afrique voit le jour en 1999.

    Né en tant que magazine, il adopte le format de tabloïd en 2001 par souci d’économie, puis celle de magazine et de tabloïd en 2002.

    À partir de 2008, il évolue et adopte la forme d’un hebdomadaire distribué par Messapresse au Cameroun, par Sogapresse au Gabon et dans toute la zone Cemac.

    Le Financier d’Afrique trouve son lectorat dans l’administration publique et dans les institutions financières.

    Créé pour combler le manque d’information dans le secteur économique et financier, cet hebdomadaire acquiert son financement auprès des PME. Boniface Tchuenkam est le directeur de publication du journal.

    Distribué régulièrement dans les 6 pays de la zone CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale), sa rédaction se trouve à Yaoundé.

    Le journal se présente en plusieurs rubriques comme :

    • Perspectives économiques
    • Enquêtes
    • Activités bancaires et bien d’autres.

    Ecomatin

    Créé en 2016, Ecomatin entend informer au mieux ses lecteurs sur les changements enregistrés dans la sphère économique du pays.

    Édité par la société EICI, Ecomatin est disponible sur trois supports : en ligne, en format tabloïd et en hors-série trimestrielle. Le journal fait référence à propos de l’actualité économique et financière du Cameroun et de l’Afrique Centrale.

    Le journal propose plusieurs rubriques comme :

    • Mines et énergie
    • Éco des régions
    • Banque et finances
    • Conjoncture
    • Contentieux juridiques
    • Politiques publiques
    • etc.

    En 2018, le journal a mis en place le concept « La personnalité Ecomatin ». Il s’agit d’une distinction décernée chaque année à une personne dont les actions ont positivement impacté l’univers économique camerounais. Depuis 2020, le choix de cette personnalité ne se limite plus seulement au jury désigné pour la circonstance. En fait, les lecteurs du journal sont également consultés dans ce processus.

    Ecomatin paraît en kiosque tous les lundis et mercredis. Disponible chez Messapresse, le distributeur agréé dans les grandes villes du pays, il fait partie du top 10 des journaux économiques les plus vendus au Cameroun. Le journal est connu et apprécié par un grand nombre de Camerounais.

    Cameroon Business Today

    Lancé le 26 avril 2017, Cameroon Business Today est un hebdomadaire à capitaux publics spécialisé en économie qui paraît tous les mercredis et dont la rédaction est coordonnée par Olivier Lamisso Kaikai.

    A l’origine, ce journal était un supplément du journal à capitaux publics Cameroon Tribune. Appelé à l’époque « Alter Eco », il paraissait deux fois par mois.

    En 2017, la rédaction du journal décide de le transformer en journal à part entière. Il devient alors hebdomadaire et change également d’appellation.

    Édité par la Société de Presse et d’édition du Cameroun (SOPECAM) et distribué par Messapress.

    Il se compose de plusieurs rubriques intéressantes telles que :

    • Débats et analyses
    • Cahiers d’entreprise
    • Marché et finances
    • Enquête de la semaine
    • Investir
    • Made in Cameroon
    • World business
    • etc.

    Cameroon Business Today se donne pour mission de fournir une information de qualité sur la condition économique et socio-économique au Cameroun.

    Publié uniquement en français, il se consacre à l’analyse objective des paramètres de l’économie à l’échelle nationale et internationale. De fait, sa toute première édition a consacré un grand dossier à la dette extérieure du pays. Le journal se demandait alors s’il y avait lieu de s’en inquiéter.

    Pour l’heure, le journal se constitue de 32 pages en couleur et coûte 1000 FCFA sur le territoire camerounais.

    L'essentiel du Cameroun

    Doté d’une appellation qui s’inspire de celle du magazine L’Essentiel des relations internationales, L’Essentiel du Cameroun est un bi-hebdomadaire économique distribué par Messapresse.

    Paru pour la première fois le 16 septembre 2016 et initialement un journal d’informations générales, il a décidé de se spécialiser en économie

    En effet, le journal fut créé par Antoine Wongo Ahanda, ancien conseiller culturel à l’ambassade du Cameroun en France et ancien enseignant à l’école supérieure des sciences techniques de l’information et de la communication (ESSTIC).

    Comme rédacteur en chef, la plume de Leger Tsiga, ex-journaliste au quotidien Mutations et ex-promoteur du journal Repères, est sollicitée.

    L’Essentiel du Cameroun entend mettre à la disposition de son lectorat des informations crédibles, des grands reportages et des analyses pertinentes de l’environnement économique camerounais. Il étudie de fonds en comble les idées et les réalisations du Cameroun entier dont l’émergence est projetée à l’horizon 2035.

    En 2018, le journal a annoncé qu’il intègrerait désormais des sections sport et culture, cependant son articulation principale demeure l’économie.

    A cet effet, son directeur de publication, Antoine Wongo Ahanda, explique que L’Essentiel du Cameroun entend servir « de carrefour, sans parti pris, aux idées et aux courants favorables à la croissance, au développement, à la stabilité au renforcement de la démocratie, la paix et à la cohésion sociale » du pays et de la sous région.

    Investir au Cameroun

    Lancé en 2012, Investir au Cameroun est un journal web basé à Yaoundé.

    Disponible également en tabloïd, il traite essentiellement les informations liées à l’économie du Cameroun.

    Le journal analyse les possibilités et les risques liés aux investissements dans le pays.

    Le journal propose des rubriques telles que :

    • Investissement
    • Agro-industrie
    • Gestion publique
    • Télécoms
    • Energie
    • Transport
    • Etc.

    Investir au Cameroun propose régulièrement « Le Top 100 des acteurs économiques au Cameroun ». Comme son nom l’indique, ce document présente les principaux acteurs de l’économie camerounaise.

    La Voix du Paysan

    C’est le journal de l’entrepreneur rural.

    Financé par la SAILD (services d’appui aux initiatives locales de développement), le mensuel Voix du Paysan fut fondé en 1988 par Bernard Njonga.

    Axée sur tous les pans de l’économie rurale, principalement sur l’agriculture, la ligne éditoriale de La Voix du Paysan se focalise sur la formation, l’information et l’analyse du monde rural camerounais et africain.

    Dans cette perspective, le journal dispose aussi d’une application mobile nommée La Voix du Paysan téléchargeable sur play stores.

    3. Les Journaux généralistes

    La presse camerounaise est truffée de journaux à la ligne éditoriale généraliste.

    La suite de cet article vous présente les journaux les plus connus sur ce segment au Cameroun.

    Le Jour

    Le Jour a été fondé par Haman Mana le 17 septembre 2007. En effet, il s’agit du cinquième projet éditorial du journaliste après son passage à la direction du quotidien Mutations.

    Le quotidien Le Jour collecte, analyse et met à la disposition de ses lecteurs, une information à caractère généraliste. Des faits divers au sport en passant par la politique, l’économie, les faits de société, le journal traite toutes les catégories de l’information.

    Sa ligne éditoriale le présente comme « un quotidien pour les nuls ». A cet effet, le journal donne, de temps en temps, la parole à ses lecteurs réguliers.

    Le journal est disponible du lundi au vendredi en version tabloïd chez Messapresse.

    Le Bled Parle

    Copropriété de Kenfack David et Koko Aldo, le journal Le Bled Parle a vu le jour en 2012.

    Initialement centré sur la culture et l’entertainment, le journal change de cap en 2014 pour se consacrer à l’actualité en général. Il intègre alors de nouvelles rubriques comme :

    • Le sport
    • La politique
    • Les faits divers
    • Les débats
    • Et surtout les opinions.

    Très actif pendant et après l’élection présidentielle de 2018, Le Bled Parle devient très populaire auprès des internautes camerounais.

    La même année, le journal est élu deuxième journal web le plus consulté au Cameroun.

    Dans une enquête menée par l’agence de statistiques Alexa, le journal sera désigné comme le troisième journal web le plus consulté par le public camerounais.

    Toutefois, le fait qu’il soit indisponible sous forme de tabloïd limite considérablement son lectorat sur le territoire camerounais, à cause du faible taux de pénétration de la fibre optique.

    Le journal du Cameroun

    Propriété de DANO Communications SARL, le Journal du Cameroun fut créé en 2008. Il s’agit de l’initiative d’une jeune journaliste camerounaise nommée Alice Ngounou.

    Avec comme directeur de publication Cyrille Nono, ce journal est diffusé uniquement sur son site internet et sur les réseaux sociaux. Journal web de référence, il possède des correspondants en Europe et aux USA.

    Depuis 2017, Le Journal du Cameroun est également disponible en version anglaise.

    Ça Presse

    Disponible sous forme de tabloïd et en version numérique, le journal Ça presse paraît pour la première fois en 2004.

    Propriété du groupe Ça presse de Stève Njoh, le journal collecte et analyse toute l’actualité sans orientation spécifique.

    Sélectif, il ne s’attarde que sur les informations pertinentes.

    Très populaire auprès des camerounais, il totalise des millions de lecteurs tous les jours sur la toile.

    Essingan

    Créé en 2018 par Marie Robert Eloundou, Essingan paraît trois fois par semaine.

    Si le journal se concentre principalement sur la vie communautaire des régions du Centre, du Sud et de l’Est, il couvre également les faits d’actualité du pays tout entier.

    Avec ses analyses parfois accrocheuses, hilarantes et impertinentes, Essingan balaie les enjeux sécuritaires du Cameroun. Il relate les incursions des groupes djihadistes armés venant de la Centrafrique et du Nigéria.

    En outre, le journal couvre l’actualité économique, sociale, politique, culturelle, sportive du Cameroun.

    Camer.be

    Journal web généraliste, Camer.be consacre son expertise journalistique à la diaspora camerounaise.

    Toutefois, le journal analyse également les faits de l’actualité du pays.

    Avec pour slogan « L’info claire et nette », le journal intègre plusieurs rubriques telles que :

    • Société
    • Sport
    • Politique
    • Diaspora
    • Etc.

    En outre, Camer.be offre une plateforme de relais pour certains journaux dont la présence numérique est nulle ou très faible.

    L'anecdote

    Propriété du Groupe l’Anecdote, ce journal fut fondé par les directeurs du groupe Amougou Belinga et Ernest Obama. En effet, le journal L’anecdote est un bi-hebdomadaire d’informations générales créé le 26 mai 1995.

    En 2006, le journal publie un dossier intitulé : « Déviance: la liste complète des homosexuels du Cameroun». Dans un pays où l’homosexualité est formellement interdite, ce dossier citait de nombreuses personnalités camerounaises. Le journal a défrayé la chronique pendant longtemps, ce qui a contribué à sa notoriété.

    Distribué par Messapress, L’anecdote couvre l’information générale du pays avec un brin de politique.

    L'Oeil du Sahel

    Bi-hebdomadaire créé par Guibai Gatama, L’Oeil du Sahel se focalise sur l’actualité de la partie septentrionale du pays. Étant donné que la majeure partie des journaux traite de l’actualité dans les grandes villes, le journal se donne pour mission de présenter l’actualité des trois régions septentrionales :

    • Extrême-Nord
    • Nord
    • Adamaoua.

    Édité à Dschang (l’Ouest Cameroun), L’Oeil du Sahel est principalement diffusé dans les parties nordiques et dans les grandes villes du pays.

    Intégration

    Initialement un supplément du journal Repères, Intégration fut créé en juin 2008. Comme supplément, il paraissait après deux semaines.

    En 2010, le journal devient totalement autonome, prend la forme de tabloïd et devient hebdomadaire.

    Édité par Thierry Ndong Owona, le journal informe sur tous les faits d’actualité du Cameroun et de l’Afrique Centrale.

    Il intègre des rubriques comme :

    • Actualité diplomatique
    • Portrait
    • Découvertes
    • Contre-enquête

    Le journal paraît tous les dimanches soir.

    Le journal Intégration est distribué par Messapresse, les librairies et dans toutes les grandes villes du pays.

    4. La presse culturelle

    La presse culturelle au Cameroun est principalement centrée sur la vie urbaine du pays.

    Si beaucoup se sont engagés à vendre la culture camerounaise il y a quelques années, peu y sont restés à cause de la faible rentabilité du secteur.

    Les principaux acteurs de ce type de presse au Cameroun se retrouvent sur le numérique.

    Voici un panorama de quelques médias qui y sont encore actifs.

    Mosaïques

    Mosaïques est un mensuel créé en 2010 par Parfait Tabapsi.

    Le journal a pour but ultime de reprendre le flambeau du Patrimoine, un défunt mensuel paru en 2000 et disparu en 2007.

    Il traite des pans de la vie culturelle camerounaise tels que :

    • La musique
    • Le cinéma
    • Littérature
    • Les arts plastiques

    Fruit de la collaboration avec la CAMAC (Cameroon Arts Critics), l’association des journalistes culturels du pays, Mosaïque analyse les pratiques artistiques et culturelles camerounaises, africaines et de sa diaspora.

    Édité en 12 pages, il est distribué par Messapresse et par tous les distributeurs agréés de journaux au Cameroun.

    Je Wanda Magazine

    Magazine consacré à la jeunesse africaine, Je Wanda Magazine se définit comme une plateforme d’échange et de partage entre les jeunes africains. Créé en 2008, le magazine développe des sujets principalement centré sur la jeunesse comme :
    • Tendance
    • Culture
    • Musique
    • Mode
    • Design
    • Buzz
    • Lifestyle
    Je Wanda Magazine entend donner des nouvelles du Cameroun et de l’Afrique à tous les africains et à tous les amoureux de l’Afrique.

    Camerdish

    Site de création, de publication et diffusion de recettes de cuisine camerounaise, Camerdish a vu le jour en 2012.

    En fait, il s’agit d’un blog de la « cuisine d’Afrique et d’ailleurs ». Le blog présente les plats camerounais et africains, les plus et les moins connus. Il apporte également une touche d’originalité aux saveurs de la cuisine camerounaise.

    Propriété de Numérica Roots Coopération, Camerdish publie beaucoup sur les réseaux sociaux depuis 2018.

    Cultureebene.com

    Créé en 2011 par Idrissou Arabo, Cultureebene.com est un journal web qui analyse et diffuse tous les domaines de culture urbaine camerounaise.

    Le journal relate l’actualité people du pays, des différents festivals et manifestations culturelles organisés au Cameroun et en Afrique.

    En effet, le journal propose des rubriques comme :

    • Inside
    • Musique
    • Arts et musique
    • Cinéma
    • Histoire et patrimoine
    • Lieux et monuments
    • Littérature.

    Tam Tam du Mboa

    Créé en 2018 par Olivier Charly, Tam Tam du Mboa promeut les cultures et les traductions camerounaises et africaines.

    En effet, le blog entend révéler au grand public les talents cachés et les chefs d’œuvre artistiques méconnus à travers les rubriques suivantes :

    • Culture et traditions
    • Découverte et interview
    • Critique de l’art
    • Société et tourisme
    • Événements sportifs.

    Contrairement à plusieurs blogs « culturels », Tam Tam du Mboa rentre dans les méandres des traditions camerounaises. Il explique leurs fondements, leurs développements et n’hésite pas à les remettre en question de temps en temps.

    Voilà Moi

    Dirigé par Alain Youdjeu, Voilà Moi promeut la musique et la culture du 237. Il se pose en vitrine des différents acteurs de la culture camerounaise.

    Le blog propose régulièrement des analyses pertinentes sur divers sujets culturels camerounais et africains.

    Élu meilleur blog au Cameroun en 2016, Voilà Moi propose à ses lecteurs les détails de la musique urbaine camerounaise.

    BimStr

    Acteur de référence de la culture camerounaise, le concept BimStr (Be in music street) fut créé en 2016 par Anicet Nemani.

    Suivie par plus de 400 000 followers sur Facebook, c’est sans doute la plus grande vitrine de la culture camerounaise sur les réseaux sociaux.

    La page s’intéresse aux sujets tels que :

    • La comédie
    • Le cinéma
    • Les danses
    • Les arts plastiques
    • La littérature
    • Et particulièrement la musique urbaine camerounaise.

    BimStr relate la vie des artistes, leurs concerts, leurs agendas, etc.

    La page relaie aussi tous les buzz qui secouent l’environnement culturel au Cameroun et dans sa diaspora.

    Visiter le Cameroun avec moi

    Visiter le Cameroun avec moi totalise plus de 157 000 followers sur Facebook.

    Très appréciée par les camerounais, la page présente les meilleures destinations touristiques du Cameroun, même les moins connues par les camerounais.

    Bref, la page fait découvrir le Cameroun au camerounais et à ses admirateurs.

    En plus, les administrateurs de la page dressent des itinéraires complets de visites touristiques en partant de la capitale, Yaoundé.

    Ces itinéraires comprennent:

    • Les lieux de départ pour le site (à Yaoundé)
    • Le prix des moyens de transport
    • Le prix des hôtels
    • Le prix à payer sur le site (si c’est payant)
    • Le nom et prix de la nourriture locale.

    Grâce à ces informations, le touriste peut dresser un budget précis avant de commencer la visite d’un site touristique au Cameroun.

    En outre, la page publie régulièrement des textes, des photos et des vidéos à propos des danses traditionnelles camerounaises, des principaux mets, des tissus typiques au Cameroun et bien d’autres choses spécifiques à la culture du pays.

    5. La presse technique et informatique

    Au Cameroun, les journaux consacrés uniquement à l’information sur le numérique sont presque inexistants.

    En effet, la quasi-totalité des journaux se contentent d’intégrer une rubrique High-tech pour relayer les informations propres à ce domaine.

    Voici quelques plateformes consacrées à ce type d’informations.

    Digital Business Africa

    Créé en 2010 par Beaugas Orain Djoyum, Digital Business Africa est un magazine web anciennement appelé TIC Mag.

    En 2018, le magazine change d’appellation et agrandit son champ d’action pour s’intéresser désormais au digital dans sa totalité.

    Mensuel édité par ICT Media Strategies, Digital Business Africa propose un contenu stratégique sur l’actualité des NTIC, des télécoms et du numérique au Cameroun et en Afrique, à travers des rubriques telles que :

    • Success stories
    • Télécoms
    • Internet
    • Dossier spécial
    • Innovation
    • Opinions

    Le portail du MINPOSTEL

    Bien que le portail du MINPOSTEL (ministère des postes et télécommunications) ne soit ni un blog ni un journal, il occupe un place stratégique sur le champ de l’information technologique et informatique au Cameroun.

    En effet, le site relaie tous les événements relatifs à ce secteur d’activité. Il annonce aussi les projets gouvernementaux par rapport aux TIC.

    Le portail du MINPOSTEL publie également les différentes innovations conçues par les jeunes camerounais et les nouveaux cursus de formation mis en place par le gouvernement pour promouvoir ce domaine d’activité.

    Un article de Paule Alexia Nana Samo

    Cet article sur la presse du Cameroun a été écrit par la rédactrice camerounaise Paule Alexia Nana Samo, sous la direction de Boutique WordPress

    Merci à elle !

    1 réflexion sur “Panorama de la presse écrite francophone au Cameroun”

    1. Fouogap Leonel

      Bel article qui restitue assez fidèlement le paysage médiatique camerounais. Félicitations à la rédactrice. Je n’aurai pas fait mieux.

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